Le modèle centré sur le patient qui semble s’imposer dans la formation médicale, met l’accent sur l’importance de prendre en compte la vision du patient, de l’amener à participer au processus de soins et souligne le rôle que joue la communication dans ce processus. Elle est en effet à la base de la relation qui s’établit entre le médecin et le patient. Toutefois, les patients sont multiples et les contextes de soins variés, et il est important pour le soignant d’adapter son style de communication.[1]
Dans un contexte où de plus en plus de patients consultent sur Internet de l’information relative à leurs symptômes, au diagnostic et au traitement, le rôle du (des) soignant(s) est appelé à se modifier, le soignant jouant pour ces patients «plus informés» un rôle de médiation vers l’information.[2] En effet, les patients comme leurs proches souhaitent être guidés vers des ressources validées par les professionnels et pouvoir en discuter avec eux dans le cadre de la relation de soins.
Cet atelier visait à montrer comment la prescription d’information, qui constitue une pratique répondant aux besoins des patients, peut s’intégrer dans la pratique clinique et s’avérer satisfaisante pour les cliniciens (c’est l’expérience qu’a présentée le Dr. Robert Perreault). Renvoyer les patients vers des sites où ils trouveront une information de qualité est aussi très apprécié par ces derniers et semble favoriser leur participation au processus de soins. Cela implique toutefois que les soignants puissent se référer à des listes de ressources de qualité, dont la constitution implique un important travail, notamment de mise à jour. Il est aussi important de pouvoir proposer des ressources qui soient adaptées au niveau de littératie du patient pour que celui-ci puisse s’approprier les contenus vers lesquels il est orienté. Les bibliothécaires Danielle Rose (CSSS Laval) et Monique Clar (Université de Montréal) ont présenté les initiatives qu’elles ont développées pour soutenir les professionnels dans la préparation de ressources en ligne accessibles pour le patient.
Les objectifs de la session étaient ainsi de :
- Comprendre les raisons qui motivent la prescription d’information comme suite à la consultation médicale;
- De saisir comment la prescription d’information s’inscrit dans la communication patient-professionnel de la santé;
- D’apprécier les précautions relatives à la littératie en santé qui doivent être associées à la création de cette information.
Robert PERREAULT, MD, FRCPC, professeur adjoint de psychiatrie, Faculté de médecine, Directeur, Relations stratégiques, Clinical and Health Informatics Group, Université McGill, médecin-conseil, Direction de la santé publique de Montréal;
Monique CLAR, BSc, MLIS, bibliothécaire, Bibliothèque de santé, Université de Montréal;
Danielle B. ROSE, BSc, MSI, bibliothécaire clinicienne, CSSS Laval;
Bon visionnement !
Références
[1] Lussier, M.-T.; Richard, C. (2008). En l’absence de panacée universelle, répertoire des relations médecin-patient, Le médecin de famille canadien, 54, 1096-1099.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2515242/
[2] Thoër, C. (2013). Internet : un facteur de transformation de la relation médecin-patient ? Revue Internationale de communication sociale et publique, pp. 1-24
http://www.revuecsp.uqam.ca/numero/n10/pdf/RICSP_Thoer_2013.pdf