Internet, un outil mobilisé tant pour la promotion de la malbouffe que des saines habitudes de vie

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Internet, un outil mobilisé tant pour la promotion de la malbouffe que des saines habitudes de vie

Lors du 3ème colloque annuel sur la prévention cardiovasculaire chez les jeunes, deux présentations abordaient le potentiel d’Internet tant pour la promotion de la malbouffe auprès des jeunes que des saines habitudes de vie.

Suzie Pellerin (directrice et porte-parole de la Coalition québécoise sur la problématique du poids) a expliqué les actions menées par l’industrie alimentaire sur Internet pour promouvoir leurs produits auprès des jeunes. François Lagarde (Expert-conseil et formateur en marketing social) et Frédéric Therrien (conseiller en communication) ont présenté une campagne de promotion des saines habitudes de vie actuellement en cours de développement chez  Québec en forme.

Suzie Pellerin travaille avec ses partenaires à créer des consensus et à revendiquer des lois, des règlementations et des politiques publiques visant à modifier les environnements pour favoriser la saine alimentation, l’activité physique et l’émergence de normes sociales favorables à la santé. Ces actions sont menées dans un environnement où la coalition est confrontée à l’industrie alimentaire qui investit massivement pour promouvoir des produits ne présentant guère d’apports nutritifs. Mme Pellerin soulignait ainsi que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, pour chaque dollar investi pour la publicité d’aliments sains, les investissements publicitaires en faveur de la malbouffe s’élèveraient à 500 dollars. Les adolescents constituent une cible privilégiée pour l’industrie alimentaire en raison de leur pouvoir d’achat direct et indirect, et dans le but de les amener à devenir des consommateurs fidèles une fois adultes. L’industrie alimentaire aspire aussi à exploiter la capacité des jeunes à promouvoir les marques de manière virale sur Internet par le biais des médias sociaux. Facebook offre à ce titre une puissance marketing particulièrement intéressante et peu coûteuse pour l’industrie de la malbouffe. Cette plateforme permet aux jeunes de partager de l’information, de la relayer très rapidement auprès de leurs groupes d’amis, de faire preuve de créativité, de participer à des concours pour le compte de plusieurs grandes firmes alimentaires. Certaines grandes firmes commencent toutefois à développer des politiques en faveur d’une saine alimentation. C’est  le cas par exemple de la société américaine Walt Disney qui a récemment annoncé un virage aussi bien dans ses parcs d’amusement que sur les chaînes de télévision et de radios et ses sites Internet.

François Lagarde (Expert-conseil et formateur en marketing social) et Frédéric Therrien conseiller en communication) ont présenté la campagne de communication développée par Québec en forme, dont la mission est de « mobiliser les personnes et toute la société québécoise à agir en faveur de l’adoption et du maintien d’un mode de vie physiquement actif et d’une saine alimentation ». Cette campagne devrait en principe être lancée à l’automne 2012 et ciblera les préadolescents, une population chez qui l’activité physique commence à décliner à partir de l’âge de 13 ans. L’initiative s’étalera sur la période 2012-2016 et impliquera aussi bien des partenaires de Québec en forme, que les parents, les préadolescents, et la communauté dans le but d’augmenter et de maintenir la proportion de préadolescents qui s’adonnent à des activités physiques de façon régulière. Les médias sociaux seront utilisés auprès de tous ces acteurs, y compris auprès des jeunes de 13 ans, âge légalement autorisé pour avoir accès à un compte sur les médias sociaux. Également, un forum web, avec des idées d’activités à proximité de chez eux, devrait être utilisé et alimenté par les jeunes et leurs parents. Le portail présentera les spécificités de cette campagne lors de son lancement à l’automne.